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Cordée "Prépa Sc.Po"
La Cordée "Prépa Sc.Po" ou dispositif IEP (pour Institut d’études politiques) au sein du lycée François Villon
1. Qu’est-ce que le dispositif IEP du lycée François Villon ?
Il s’agit d’un dispositif de « prépa-intégrée » à destination des élèves de 1ère et de Tale. Le dispositif permet aux élèves de suivre 3h de cours supplémentaires directement au sein du lycée, une heure d’anglais le mardi soir (17h30-18h30) et deux heures d’histoire ou de questions contemporaines le mercredi après-midi (en alternance une semaine sur deux de 15h30 à 17h30).
De toute évidence, l’objectif de ce dispositif est de préparer les élèves au concours commun des IEP, mais aussi de proposer aux élèves un programme de « démocratisation » d’une grande école afin de les préparer au mieux à la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur.
Les instituts d’études politiques ou « Sciences Po » proposent une formation pluridisciplinaire en sciences sociales (sciences politiques, droit, économie, histoire, anglais, géopolitique, sociologie, méthodologie…) tout en proposant une formation ouverte à l’internationale (3ème année à l’étranger) et professionnalisante (4ème année et 5ème année).
Au-delà de cela, et en conformité avec nos objectifs de démocratisation, tous nos élèves obtiennent des places en filières sélectives (classe prépa) et ce, dès le premier jour de Parcoursup. En effet, la participation au dispositif est valorisée sur le bulletin et dans le dossier Psup.
2. Déroulement « type » du dispositif IEP sur une année scolaire
10 séances de 2 heures d’histoire
Intitulé du programme d’histoire :
Les relations entre les puissances et les modèles politiques des années 1930 à nos jours
Histoire politique, sociale et culturelle de la France depuis les années 1930
Exemples de thématiques de séances :
La France du Front populaire.
Les Corées en guerre depuis la guerre froide ?
Le Président de la République en France de 1946 à nos jours
Le nazisme, un nouveau modèle politique pour hisser l’Allemagne au sommet de la puissance
La méthodologie travaillée est celle de l’analyse critique de document(s)
10 séances de 2 heures de questions contemporaines
Intitulé du programme de questions contemporaines
L’alimentation
Le corps
Exemples de thématiques de séances :
S’alimenter en 2023
Faut-il craindre d’avoir faim ?
L’alimentation, une affaire d’Etat ?
Alimentation et mondialisation
Corps sacrifiés, corps abusés, corps usés
La méthodologie travaillée est celle de la dissertation
12 séances de 1 heure d’anglais
Programme d’anglais :
La méthodologie travaillée est celle de la compréhension écrite et de l’essai
Exemples de thématiques de séances :
Cancel culture
Post-Brexit
Climate crisis
…
+ 2 concours blancs (2x3 heures d’épreuves).
3. Un petit groupe « encordé »
Chaque année, nous fonctionnons avec des groupes composés d’une quinzaine d’élèves, venant de 1ère et de Tale, dans une ambiance sérieuse, studieuse, mais s’inscrivant dans un autre cadre que celui des cours « classiques ». L’équipe encadre, conseille et accompagne les élèves individuellement pour les aider à progresser sans aucun enjeu de notation.
Les élèves du dispositif sont encadrés par Camille Granata (anglais), Tiphaine Léon (Questions contemporaines), Anne-Laure Lesselier (anglais) et Arthur Bensoussan (Histoire). Nous sommes également tous enseignants à plein temps au lycée.
Les élèves bénéficient également d’une convention passée entre le lycée et l’IEP de Saint-Germain-en-Laye leur permettant de bénéficier d’un certain nombre d’avantages. Ils sont invités plusieurs fois dans l’année à des événements (conférences, projections, débats) à l’IEP de Saint-Germain-en-Laye. Les élèves du dispositif bénéficient également d’une possibilité d’admission sur dossier en cas d’échec au concours.
Pour toutes questions supplémentaires : arthur.bensoussan@wanadoo.fr
Quelques témoignages d’élèves actuellement en poursuite d’études en IEP :
Le témoignage de Gildas :
Je m’appelle Gildas Fichet, j’ai suivi le dispositif PEI pendant les années 2017/2018 et 2018/2019 à la suite desquelles j’ai intégré l’IEP de Lille en filière générale. Je ne garde que des bons souvenirs du dispositif, particulièrement du stage d’une semaine à l’IEP de Saint-Germain en Laye. Ce dernier m’a permis d’avoir accès à des cours sans lesquels je ne serais probablement pas là où je suis aujourd’hui. Au-delà de l’avantage académique évident, je me rappelle de nombreux bons moments passés avec mes camarades, notamment lors de notre passage du concours commun. Je dirais que l’avantage principale d’être étudiant en IEP est d’avoir du temps libre, ce qui m’a permis de beaucoup militer et par la même d’apprendre beaucoup de choses (peut-être même plus que dans les salles de classes !). Après deux années de filière générale, je suis parti en Erasmus pendant un an en Slovénie à Ljubljana, ce fut une superbe expérience. De retour en France, depuis la dernière rentrée (2022), je suis un master de recherche en sciences sociales, appelé Analyse des Sociétés Contemporaines. Je me dirige tranquillement vers l’année prochaine où j’intègrerai la préparation à l’agrégation de SES de l’IEP de Lille, afin de devenir enseignant. Très intéressé par la recherche, j’envisage potentiellement de poursuivre en thèse une fois l’agrégation en poche !
Le témoignage d’Iliana :
J’ai trouvé le dispositif IEP très enrichissant pour la préparation du concours mais aussi pour celle du bac ! Nous sommes très peu nombreux ce qui permet de progresser facilement et d’avoir un retour détaillé de notre travail : les professeurs sont vraiment à notre écoute !
De plus, la semaine de révision intensive est un très bon moyen de se focaliser sur les révisions mais c’est aussi super motivant de se retrouver au sein de l’école pendant 5 jours !
Ce que j’aime le plus dans cette formation c’est la pluridisciplinarité ! On apprend pleins de choses sur différentes matières même lorsqu’on se spécialise : économie, histoire, anglais, sociologie et même étude du genre ! J’ai pu étudier plein de matières avant de trouver ma voie
J’aime aussi la diversité de l’enseignement. Nos cours peuvent prendre la forme de cours magistraux, de travaux de groupe, de débats, de sorties à l’extérieur de l’école, de simulations, de projets de recherche et j’en passe !
La vie associative est également hyper présente, on peut s’engager pour différentes causes et c’est vraiment chouette !
La particularité de l’IEP Saint-Germain-en-Laye est que les étudiants ont la possibilité d’effectuer un stage en troisième, quatrième et cinquième année ! Un bon moyen de se professionnaliser et de trouver sa voie !
Nous ne sommes pas nombreux par promotion ce qui nous laisse la chance d’être bien accompagnés tout au long de notre parcours contrairement à d’autres établissements du supérieur. Un responsable référent nous accompagne chaque année mais nous avons aussi le droit à des ateliers de professionnalisation, d’écriture de CV et des relectures de lettre de motivation !
La troisième année est à l’unanimité le meilleur souvenir de tous les étudiants ! C’est une année de découverte et d’aventure. Personnellement j’ai pu suivre un semestre de cours en ligne à l’Université York à Toronto tout en voyageant deux mois au Mexique. Pour le second semestre j’ai eu la chance d’effectuer un stage dans une ONG en Afrique du Sud !
Je me suis longtemps questionnée sur ce que je voulais faire plus tard et ce dans quoi je voulais me spécialiser et c’est en général après la troisième année que l’on prend conscience du chemin que l’on souhaite prendre. Pour ma part j’ai effectué un Master 1 Droit et Action publique pour acquérir quelques bases en droit puis je souhaite me diriger vers une carrière dans la coopération internationale et l’aide humanitaire ! Mon but est d’un jour pouvoir travailler au sein de grandes institutions non-gouvernementales et me spécialiser sur la question des réfugiés
Le témoignage de Nadia :
C’est à partir de la classe de terminale que j’ai décidé d’intégrer le dispositif IEP du lycée, pour l’année 2021-22, à l’issue de laquelle j’ai été admise sur dossier à l’IEP de Saint-Germain-en-Laye.
Pour moi, les heures de préparation au concours des IEP ont été certainement les plus enrichissantes et les plus agréables, en termes de contenu mais aussi d’organisation. On apprend de nouvelles choses qui changent vraiment des cours habituels du tronc commun, donc on ne s’ennuie jamais et ça nous motive beaucoup. D’autant plus que le groupe d’élèves est moins nombreux que dans un cours ordinaire, ce qui donne une ambiance de travail très sympathique et plus légère ; ça peut aider à décompresser si l’on est un peu angoissé à l’idée de passer un concours. Le format des cours est aussi très plaisant puisque l’on réfléchit et discute beaucoup tous ensemble, il y a de l’entraide, de la bienveillance et de la solidarité de la part des enseignants comme des élèves. En tout cas, on n’est jamais seuls et toujours accompagnés (j’ai personnellement trouvé que les cours du dispositif IEP étaient les meilleurs de la semaine — on a hâte d’y aller !).
À l’IEP, les disciplines dispensées varient énormément : on a des majeures et des enseignements de découverte qui diffèrent d’un semestre à l’autre, donc on apprend énormément de choses, ça attise notre curiosité et on n’a pas le temps de s’ennuyer ! Ce qui est génial, c’est que le corps enseignant est très à l’écoute des besoins des étudiants, on est par exemple chargés d’évaluer chaque discipline à la fin de chaque semestre ; ce que l’on pense et ce que l’on souhaite est vraiment pris en compte.
Concernant mes projets, j’aimerais partir en Turquie ou dans les pays d’Europe du Nord pour ma troisième année à l’internationale. Étant seulement en première année, j’hésite encore par rapport à ma spécialisation, notamment entre le master Droit et Action publique et le master Europe et Internationale. Après tout cela, j’aimerais rester dans le domaine de la recherche et devenir peut-être professeure d’Histoire ou de Science Politique à l’université.
Quelques témoignages d’élèves actuellement en poursuite d’études en « classe prépa » :
Le témoignage de Salamata :
Je m’appelle Salamata Mangane et j’ai suivi le dispositif IEP durant mon année de Terminale en 2021/2022. Après une terminale avec les spécialités HLP et SVT, j’ai entamé une première année de prépa littéraire à La Bruyère (Versailles). Le dispositif IEP que j’ai suivi seulement durant l’année de terminale m’a permis d’acquérir une méthode d’argumentation qui m’est vraiment bénéfique dans les matières à dissertation dans lesquelles l’argumentation est essentielle (Lettres, Histoire, Géographie, Philosophie). De plus, des connaissances générales acquises et mobilisées durant les séances de Questions Contemporaines m’ont permis d’enrichir ma culture et de pouvoir bénéficier de références importantes utiles en prépa. J’arrive à la fin de ma première année en hypokhâgne, et le premier bilan que j’en fais est le constat positif d’une progression vraiment importante et d’une évolution vis-à-vis de mes compétences au lycée. La prépa c’est beaucoup de travail, mais aussi un enrichissement et une stimulation intellectuelle constante !
Le témoignage de Menel :
Je suis en prépa littéraire au Lycée La Bruyère de Versailles. J’ai appris des choses, acquis des connaissances grâce au dispositif IEP, connaissances qui m’ont été utiles dès le début de la prépa. En philosophie par exemple, nous avons abordé un chapitre sur la science, et je me suis souvenu des ouvrages de Karl Popper (La logique de la découverte scientifique) et de Feyerabend (Contre la méthode) lus pendant le dispositif. Comme nous avons traité du thème de la révolution l’année du concours IEP, j’ai pu tout réinvestir. De plus, j’ai également développé des compétences rédactionnelles grâce à ce dispositif. La méthode est primordiale en prépa, et le fait de préparer ce concours m’a confronté à des exigences et des prérogatives dont je fais encore la preuve en cette fin d’année d’hypokhâgne.
Ma formation me correspond très bien, je suis épanoui dans mes études, même si ce n’est pas facile tous les jours en raison du rythme imposé et des exigences des professeurs.
L’année prochaine, je passerai le concours de l’ENS et j’envisage de faire une khûbe si je ne l’ai pas. Je m’intéresse également à d’autres écoles, comme Sciences Po et envisage de demander des masters qui me correspondent après ma possible khûbe.
Documents joints
rapport_psup_formation_iep.pdf